
26 de mars de 2024
La première année de mise en œuvre des plans stratégiques de la PAC a clairement montré que des ajustements sont nécessaires pour garantir une mise en œuvre efficace des plans et réduire la bureaucratie. La nouvelle proposition législative d’amendements complète les actions à court terme déjà entreprises par la Commission européenne.
- Le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation (MAPA) a envoyé aux Communautés Autonomes, en tant qu'Autorités de Gestion Régionales, une proposition de modification du Plan Stratégique de la PAC (PEPAC), qui servira de base pour initier un dialogue avec la CE.
- Ces changements comprennent la réduction des contrôles sur les agriculteurs afin de minimiser les charges administratives et l’ajout de mesures à court et moyen terme – en plus de celles existantes – pour améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.
Le 15 mars, la Commission européenne (CE) a proposé de revoir certaines dispositions de l’ actuelle politique agricole commune (PAC) relatives à deux domaines :
- Conditionnalité ou « Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales » (BCEA).
- Mesures visant à améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.
Ces changements impliquent une réduction des contrôles sur les agriculteurs afin de minimiser les charges administratives tout en offrant une plus grande flexibilité pour répondre à certaines conditions environnementales. La CE envisage également d’ajouter des mesures à court et moyen terme à celles existantes pour améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.
Cette proposition sera discutée lors de la prochaine réunion du Conseil avec les ministres de l'Agriculture de l'UE les 24 et 25 mars.
Les ajustements seraient mis en œuvre dans les règlements du plan stratégique de la PAC de chaque État membre.
Changements de position dans la chaîne alimentaire
Suite aux appels des agriculteurs et des États membres à élaborer de nouvelles mesures pour renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire, la Commission a présenté une série de mesures à court, moyen et long terme dans le document de réflexion :
- Mesures à mettre en œuvre immédiatement :
- La création d’un observatoire des coûts de production, des marges et des pratiques des entreprises.
- L’adoption d’un rapport sur l’état actualisé de la mise en œuvre de la « Directive sur les pratiques commerciales déloyales » par les États membres.
- Mesures à court terme aux deuxième et troisième trimestres 2024 :
- Un amendement ciblé au « Règlement relatif à l’organisation commune des marchés (OCM) » pour renforcer les règles relatives aux contrats, aux organisations de producteurs et à la coopération. Un cadre pour le développement de systèmes de commerce équitable et de chaînes d'approvisionnement courtes sera également introduit, dans le but d'améliorer la rémunération des agriculteurs, et les accords de durabilité seront élargis pour inclure la durabilité sociale.
- Nouvelles règles sur l’application transfrontalière des pratiques commerciales déloyales . Actuellement, au moins 20 % des produits consommés dans un État membre proviennent d’un autre État membre. Il est nécessaire de renforcer la coopération entre les autorités nationales chargées de l’application de la loi et d’améliorer, entre autres, l’échange d’informations et le recouvrement des sanctions.
- Mesures à moyen et long terme en 2025 : révision de la « Directive sur les pratiques commerciales déloyales » dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, qui pourrait être accompagnée, le cas échéant, de propositions législatives.
- Mesures d’accompagnement dans les domaines des marchés publics et visant à garantir une meilleure application des règles existantes sur les produits importés ou fabriqués dans l’Union pour les végétaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.
Délais et bilan environnemental
La CE prévoit que certaines mesures seront mises en œuvre dès 2024, car de nombreuses nouvelles propositions de conditionnalité seront appliquées rétroactivement à compter du 1er janvier 2024 et seront donc effectives pour l'application unique de cette année.
La Commission estime que les propositions de simplification visent à maintenir le niveau élevé de conformité environnementale et climatique requis par l’architecture verte actuelle de la PAC. Ainsi, la révision du règlement sur les plans stratégiques de la PAC Elle cherche un équilibre entre la nécessité pour la PAC de soutenir la transition vers une agriculture durable, les attentes des agriculteurs et des États membres, et l’objectif de parvenir rapidement à un accord entre le Parlement européen et le Conseil.
La position de l'Espagne
Le 15 mars, le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation (MAPA) a envoyé aux Communautés Autonomes, en tant qu'Autorités de Gestion Régionales, une proposition de modification du Plan Stratégique de la PAC (PEPAC), qui servira de base pour initier un dialogue avec la CE.
Quels changements la position de l’Espagne implique-t-elle ?
- En ce qui concerne la conditionnalité renforcée, la proposition intègre les flexibilités déjà incluses par la Commission.
- Il est proposé d’assouplir les exigences du BCAM que les agriculteurs et les éleveurs doivent respecter pour recevoir l’intégralité des subventions de la PAC. Plus précisément, celles relatives à la gestion du travail du sol (BCAM 5), aux règles de maintien d'une couverture minimale du sol (BCAM 6) et à la rotation des cultures (BCAM 7) et il est proposé de supprimer l'obligation d'affecter une partie de la surface agricole à des zones non productives (BCAM 8).
- Rendre les éco-régimes plus flexibles, notamment ceux visant à encourager les éleveurs de la région de Cornisa à adopter de plus grandes superficies de pâturages, notamment dans les pratiques de fauche durable et les îlots de biodiversité.
- Changements dans les pratiques de paillage et de couverture du sol dans les cultures ligneuses, en particulier dans les plantations en zones sèches, où ces couvertures sont plus difficiles à établir. Ces couvertures pourront être établies en alternance dans les rues, avec pâturage sur celles-ci et travail vertical du sol pendant certaines périodes.
- Les modifications apportées aux interventions de développement rural soumises par les autorités de gestion régionales vont de l’inclusion de nouvelles interventions à des changements dans leur conception et leurs allocations financières.
La mise en œuvre de ces propositions est conditionnée, d'une part, à l'approbation par la Commission de l'amendement PEPAC et, d'autre part, à l'adoption par le Parlement européen et le Conseil européen du texte détaillé ci-dessus.
Pour consulter le processus de modification du Plan stratégique, vous pouvez vous rendre sur ici .